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vendredi 9 mai 2014

Tous les chemins mènent ...

Ma sœur et moi ne connaissons pas grand chose de la branche paternel de notre père. Papa est décédé il y a 10 ans cette année, ses parents se sont séparés lorsqu'il avait 11 mois, il a été confié à ses grands-parents maternels pendant 10 années et n'a plus eu de contact avec son père que ce soit enfant ou plus tard adolescent puis adulte.

Depuis petites nous savons que son père (notre grand-père) s'appelle Auguste Jacques (notre grand-mère disait de lui qu'il était très doué pour le dessin) et que le père de celui-ci s'appelle Auguste. Je me souviens d'être surprise qu'un père et son fils portent le même prénom. Et puis, c'est tout ce que l'on savait de nos ancêtres ASTIER ...

Lorsque j'ai débuté mes recherches généalogiques, j'ai posé quelques questions... J'ai appris par ma grand mère que son ex beau-père (donc notre arrière grand-père) pratiquait la colombophilie : "Il avait plein de pigeons dans la cour (ou le jardin) de leur logement de Drancy et ils avaient tout le confort qu'il était possible de leur apporter". Pour l'instant, mes brèves recherches sur cette activité n'ont pas permis de découverte.

Par contre en cherchant la trace de sa mère Marie, j'ai consulté son registre matricule aux AD de Paris.
(Cliquez sur l'image pour agrandir)

Photo personnelle - Auguste ASTIER, Classe 1919, Matricule n° 5833,
1er Bureau de recrutement - 
A.D. PARIS, Registre D4R1 2102

On y apprend que les yeux et les cheveux d'Auguste sont noirs, que son visage est ovale, que son nez et son menton sont moyen et qu'il mesure 1,58m.
Il sait lire et écrire. Il est incorporé, avec un an d'avance, en Avril 1918 car la 1ère guerre mondiale fait rage.


Jamais content !

C'est la devise du 115ème Régiment d'Infanterie, basé dans la Marne sur les Monts de Champagne (Cornillet et Pertois) dans la commune de Prosnes au Nord de Mourmelon, lorsque Auguste rejoint ses bataillons le 16 Avril 1918.
Jusqu'à la fin mai les bataillons se préparent à une probable attaque ennemie. Et puis le 31 mai l'ordre de relève arrive et les hommes du 115ème RI sont transportés par camions sur la zone de cantonnement de Vauciennes / Boursault / Damery.

En juillet de violents combats ont lieu à Châtillon s/ Marne, le Lieutenant-Colonel LETONDOT y laisse la vie le 16 juillet. Mais avant cette bataille dont les plus violents assauts se déroulent les 15, 16 et 17 juillet, les troupes se mettent en place. 

Le Journal de Marche et des Opérations nous révèle ces préparatifs :

Source : memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr - J.M.O. 26N 681/16 du 27 août 1917-13 août 1918

Nous apprenons donc que pendant que 2 bataillons du 115ème se placent à l'Ouest de Châtillon s/ Marne, un 3ème est en réserve au Prieuré de Binson et à Binson-Orquigny.

Source : geoportail.gouv.fr - Carte IGN - Position des Bataillons du 115ème RI le 9 juin 1818

Plus tard le J.M.O. relate le passage des troupes dans les communes de Festigny, Mesnil-Huttier, Oeuilly, Montvoisin. 


Tous les chemins mènent ... à Binson-Orquigny

Tous ces villages ma sœur et moi les connaissons bien. Nous avons vécu quelques années avec nos parents dans cette région et aujourd'hui les arrière-arrière petits enfants d'Auguste grandissent sur les lieux mêmes où il s'est battu pour la liberté de la France.


Après l'Armistice, Auguste qui n'a pas encore terminé son service militaire de 3 années, est envoyé combattre au Maroc dans le corps des Tirailleurs Marocains puis dans celui du 1er Régiment des Zouaves.

Il semble ne pas avoir été ni blessé, ni s'être distingué particulièrement, mais pour sa participation au conflit 14-18, il a gagné le "droit au port du ruban de la médaille commémorative dite de la grande guerre".

Source : http://medailles.chez-riri.chez-lelex.com/

Libéré de ces obligations militaires fin janvier 1921, il épouse Aline Marie Laure SANDRAS le 16/04 suivant.

Coup de foudre ou attente bien trop longue ?
Comment se sont-ils connus ? Je n'ai pour l'instant aucune piste sur ce sujet.

samedi 26 avril 2014

Marie ASTIER - Episode 2 : La piste Hospitalière

Comme évoqué dans l'épisode 1, Marie a accouché a l'hôpital. 
En 2006 (preuve que je la cherche depuis pas mal de temps déjà), après une demande aux Archives de l'AP- HP, j'ai obtenu la transcription des registres d'entrées et sorties concernant son hospitalisation.


Source : Archives AP-HP - Photo Sandrine T.

Et là patatra !.... Les informations contenues dans ces documents sont totalement différentes de celles de l'acte de naissance de son fils.
Elle n'a pas 27 ans mais 20 seulement. 
Elle n'habite pas Impasse de l'Orillon (rue Désargues) dans le 11ème mais rue de Crimée dans le 19ème soit 1,7 km plus éloigné de l'hôpital, près du bassin de la Villette et du canal de l'Ourcq.

Source : Plan général de la ville de Paris et de ses environs comprenant les Bois de Boulogne et de Vincennes / dressé à l'échelle du 1 : 10.000, par la Direction des travaux de Paris ; gravé chez Avril frères ; et L. Wührer -impr. Monrocq (Paris)-1866 : gallica.bnf.fr

Comment relancer les recherches ?

Une autre piste évoquée dans le billet précédent est l'adresse de St Ouen mentionnée dans l'acte de mariage d'Auguste.
Alors j'ai profité du soleil du premier week end d'Avril, pour me rendre aux Archives Départementales de Paris afin d'y consulter la fiche matricule de Auguste.
Dans ce document qui retrace le parcours militaires des jeunes hommes, on trouve également l'identité des parents ainsi que leur domicile.
Pour mon Auguste, qui a été incorporé par anticipation à cause de la 1ère guerre mondiale, pas de surprise : son père n'est toujours pas dénommé et sa mère n'a toujours que Marie pour unique prénom. En revanche le 7 rue transversale à St Ouen est bien l'adresse de cette dernière.
Voici une hypothèse enfin confirmée.


Si je résume les informations obtenues au cours des mes différentes recherches dans la "ligne de vie" de Marie, on obtient les informations suivantes :

DateÉvènementsLieuÂgeDomicileProfessionObservationsSource

Admission à l'Hôpital du Port RoyalPARIS 14ème20 ans
née à PARIS
rue de Crimée n° 129domestiquen° d'admission : 910
Salle : Dubois
Obs : Fontenay
>> serait née vers 1879
AP-HP 1 Q 2 / 88
2/04/1899Naissance de son fils AugustePARIS 14ème
boulevard Port Royal, 123
27impasse de l'Orillon n°5domestique>> serait née vers 1872
11/04/1899Sortie de la MaternitéPARIS 14ème


n° enregis enfant : 622
n° adm mère : 910
n° mairie : 2708
Auguste ASTIER, garçon, enfant conservé par la mère
AP-HP 4 Q 5 / 60
1918Mobilisation de AugusteSaint Ouen (Seine)19 ansGentilly (Seine) rue de Paris n° 19sanspère non dénommé, mère : ASTIER Marie domicilée à St Ouen (Seine) rue transversale n°7Fiche matricule n° 5833 - AD PARIS
16/04/1921Mariage de AugusteHIRSON (02)22 ansSaint Ouen (Seine) rue Transversale, n° 7, résidant à Hirson, rue de la Capelle, n° 90verrierfils majeur non reconnu de Marie ASTIERActe n° 188, mariage : 32
1/01/1922Naissance de Auguste Jacques fils de AugusteHIRSON (02), rue de la Capelle n° 3723 ansrue Camille Desmoulins n° 11visiteur au chemin de fer du Nord


En gras rouge : les infos dont je suis sûre... soit pas grand chose ...



Marie est-elle vraiment née à Paris ?

Paris c'est 20 arrondissements.
ASTIER est un nom très répandu qui a pu être orthographié autrement : ASTIE / ESTIER / ASTE / ETIER / PUYASTIER et pourquoi pas HASTIER / HASTIE ou encore D'ASTIER, que sais-je encore ?
Et Marie est un prénom des plus communs, sachant que je ne sais pas :
- si c'est son unique prénom
- si c'est son premier prénom
- si c'est son prénom usuel parmi d'autres
- si c'est un surnom

J'ai donc commencé par rechercher les Marie ASTIER/ASTIÉ née entre 1871 et 1880 sur l'ensemble des 20 arrondissements Parisiens.
J'ai trouvé 3 ASTIER et 1 ASTIÉ répartis dans 4 arrondissements.

Il s'agit de :

1/ ASTIER Marie Jeanne °11/07/1875, acte 1573 page 12/31 dans le 5ème 
fille de Antoine 34 ans et Catherine SARON 29 ans
Mention Marginale (MM) : + 23/01/1953 Paris 5ème

Son acte de décès mentionne qu'elle est célibataire et qu'elle demeure rue Laplace n° 12.

Je ne peux pas l'éliminer définitivement même si j'ai le pressentiment qu'être née et décédée sur le même arrondissement ne reflète pas un tempérament de voyageuse ne serait ce qu'à St Ouen.


2/ ASTIER Marie Louise °31/08/1877, acte 4142 page 31/31 dans le 10ème 
fille de Marie Joséphine ASTIER, 35 ans
MM : reconnue par Marie Joséphine ASTIER le 9/09/1877 à Paris 19ème


3/ ASTIER Marie Alexandrine Anna °30/09/1878, acte 1853 page 14/31 dans le 13ème 
fille de Louis, 29 ans et Anne BELLONDE, 25 ans
Pas de MM

X 10/10/1896 Paris 13ème avec Jean RICHARD, acte 805 page 18/24
MM : Divorce prononcé le 9/01/1908 par le Tribunal de la Seine

Celle-ci peut être éliminée puisque mariée et pas encore divorcée en 1899.


4/ ASTIÉ Marie Joséphine  inscrite le 29/09/1880, acte 3415 page 11/31 dans le 14ème 
Enfant abandonnée le 7/08/1880 à la Dame GUERILLET sur un banc de l'avenue de l'observatoire
portant une lettre indiquant sa naissance le 19/11/1878 à Lyon, fille de père non dénommé et de Joséphine ASTIÉ (environ 25 ans selon les déclarations recueillies dans le procès verbal transcrit par l'état civil en août 1880)
Elle est inscrite au registre des enfants assistés en Août 1880 sous le matricule n° 64438.
Je n'ai pas trouvé de naissance d'une Marie Joséphine ASTIÉ ni même ASTIER à Lyon entre 1877 et 1879.


En parcourant les tables décennales puis les actes de mariages des Marie, j' ai trouvé celle là :
5/ ASTIER Marie Caroline née à Paris le 18/07/1873,
fille de Antoine Benoit et Pauline BOUTONNET 
X 25/09/1897 à Paris 9ème avec Louis François CHEVREUX
L'arrondissement de naissance n'est pas précisé.

Le mariage a lieu 18 mois avant la naissance d'Auguste ce qui me fait pencher pour l'élimination.


Il reste donc les Marie n° 1, 2 et 4.



Et à St Ouen ?

A ce jour, sur le site des Archives Municipales de Saint Ouen, sont disponibles les recensements pour les années 1886, 1891, 1896, 1901 et 1911. Cette dernière année étant la plus proche de la période du recrutement militaire d'Auguste, j'y ai débuté mes recherches.

La rue transversale n'existe plus aujourd'hui. La rue Jules Vallès qui la remplace est située en plein coeur du marché aux puces que l'on connait (1).
En 1911 aucune Marie ASTIER n'est recensée dans cette rue.

Source : maps.google.fr

En revanche, après épluchage des 2 registres consacrés à l'année 1911 j'en ai trouvé une. Elle demeure dans le Quartier du Landy, avenue Michelet n°17 où elle vit avec Théophile BLANCHARD, Charpentier, °1855. Elle est née en 1879 à Fau de Peyre, département de La Lozère, elle est journalière. Il semble qu'ils ne vivent que tous les 2, pourtant Auguste n'a que 12 ans à l'époque.

Un petit tour sur le site des AD du 48 et j'y apprend donc qu'elle s'appelle Marie Viginie qu'elle est :
  • °10/08/1879 à Fau de Peyre (48)
  • fille de Jean Baptiste et Rose BOYER
  • X le 28/11/1925 à Saint Ouen avec Alphonse Armand NICODEME, (63 ans / elle : 46 ans)
  • Contrat de Mariage (CM) reçu le 21/11/1925 par Maître BRAULT Notaire à St Ouen, 25 avenue des Batignolles
  • X le 15/10/1935 à Saint Ouen avec Jean Louis Georges DEGOL (73 ans / elle : 56 ans)
  • + le 14/11/1964 à PARIS 18ème, 170 bd Ney (Hôpital BICHAT)


Reste 4 candidates en compétition

Il me reste encore à aller à St Ouen afin d'y consulter le recensement de 1921 ou 26, peut être y trouverai-je ma Marie.

A défaut il me faudra trouver les indices permettant de les exclurent une à une, à moins qu'un élément inattendu fasse son apparition.






(1) : Site officiel du Marché aux Puces http://www.marcheauxpuces-saintouen.com/4.aspx?sr=5

jeudi 27 mars 2014

Marie ASTIER - Episode 1 : La 1ère rencontre

Parmi mes ancêtres il en est une après laquelle je cours depuis mes toutes premières semaines d'investigation généalogique.
Il s'agit de l'ar gm de papa : Marie ASTIER. Elle est, pour l'instant, celle dont je tiens mon patronyme. Mais voilà : elle me donne du fil à retordre !

Ma première rencontre avec Marie se fit lors de la lecture de l'acte de naissance de son fils Auguste ASTIER né le 2 avril 1899 à Paris 14ème.
Acte de Naissance Auguste ASTIER 2/04/1899, Paris 14ème -
Source : AD PARIS ; Registre V4E 9735 page 30/31


"L'an mil huit cent quatre vingt dix neuf,
le cinq Avril, à midi, acte de naissance
de Auguste, du sexe masculin, né le deux
courant, à dix heures du matin, boulevard
Port Royal 123, fils de Marie Astier, agée
de vingt sept ans, domestique, impasse de
l'Orillon 5 et de père non dénommé. Dressé
part nous, Charles Demay, Officier d'Académie
adjoint au maire, officier de l'état civil du
quatorzième arrondissement de Paris, sur la
présentation de l'enfant et la déclaration
faite par Louis Caron, agé de vingt sept ans
présent à l'accouchement, en présence de
André Desvignes et de François Berget, agé
de trente cinq ans, tous trois employés et
domiciliés boulevard Port Royal 123, qui
ont signés avec nous après lecture.
Caron      Desvignes      Berget      C Demay"


C'est donc une jeune femme de 27 ans, de condition modeste puisqu'elle est domestique et seule pour subvenir à l'éducation de son fils, le père n'étant pas dénommé.

Une recherche sur le web m'apprend qu'elle a accouché à l'hôpital du Port Royal qui se trouve situé au 123 du boulevard du même nom.


Cette jeune mère habite impasse de l'Orillon qui faisait partie du 6ème arrondissement (à l'époque où Paris n'en comptait que 12). Depuis l'impasse a été prolongée, elle est devenue la rue Desargues et fait maintenant partie du 11ème arrondissement. 
Bien que le tracé des rues ait été modifié, une simulation de parcours avec Google Maps estime qu'il faut environ 1 heure pour parcourir à pieds les 5 km séparant la rue Desargues de l'hôpital du Port Royal.


Paris, Quartier La Folie-Méricourt, en 1899 :
Source : gallica.bnf.fr 
Plan général de la ville de Paris et de ses environs comprenant 
les Bois de Boulogne et de Vincennes / dressé à l'échelle du 1 : 10.000, 
par la Direction des travaux de Paris ; gravé chez Avril frères ; et L. Wührer -impr. Monrocq (Paris)-1866


Paris, Quartier La Folie-Méricourt, aujourd'hui :

Source : maps.google.fr



Voici la rue Desargues aujourd'hui, on constate que les constructions sont récentes. Il semble ne rien rester de l'impasse de l'Orillon.
Source : maps.google.fr




Marie marie t-elle son fils ?

Auguste se mari à Hirson (02) le 16/04/1921 avec Aline Marie Laure SANDRAS.
Il a 22 ans, elle en a 27 et est née à la Capelle, village distant d'environ 15km.

L'acte de mariage indique qu'Auguste est le fils de Marie et de père non dénommé. Il ne mentionne pas que Marie soit décédée mais elle ne semble pas être présente non plus. Cependant son absence peut s'expliquer par le fait qu'Hirson est distant d'environ 200 km de Paris.

Il est indiqué qu'Auguste est domicilié à Saint Ouen, rue Transversale 7 et qu'il réside à Hirson, rue de la Capelle n°90

Son domicile est-il l'adresse de sa mère ? Voici peut être une piste ...


lundi 10 mars 2014

Connaissez-vous Honorine Fleurine ?

L'arbre généalogique de papa est symétrique. Logique me direz vous, oui mais notre arbre à la particularité d'être semblable dans ces failles.

Deux des arrières-grands-mères de papa ont donné naissance à ses grands-pères sans que les pères soient dénommés. Il s'agit de :
  • Marie ASTIER dont je parlerai dans de futurs articles
  • Et Honorine Fleurine DUCHESNE
Un dessin valant mieux que de longs discours :



Honorine Fleurine est donc la mère de Gaston Ernest dont Papa m'a souvent parlé puisqu'il a vécu une partie de son enfance chez ses grands-parents.

Où grandit Honorine ?

Honorine est née le 6 mars 1870 à Vaumoise (Oise), elle est la première enfant de Honoré DUCHESNE et Elise Constance BESSON. Le village de Vaumoise se situe à 7 km de Crépy en Valois et compte à cette époque environ 270 habitants.

En 1872, lorsque son frère, Honoré Pierre naît, ils habitent toujours à Vaumoise, rue d'en Bas n°34, et leur père Honoré est domestique.
Deux sœurs suivront : Marie Virginie et Catherine Hélène qui naissent respectivement en 1874 et 1877.
En 1876, Honoré a repris le métier qu'il exerçait lors de son mariage : charretier. Il conduit des charrettes tirées par des chevaux, nous voici avec un ancêtre "routier" !
La famille reste à Vaumoise jusqu'à la naissance de Catherine Hélène en 1877, puis déménage à 1 km dans le hameau de Bémont (commune de Russy) en 1881 où Marthe Augustine vient agrandir la famille.
En 1884, la famille s'agrandit à nouveau avec l'arrivée de Jean André qui naît au hameau de Pondron, commune de Fresnoy la Rivière où la famille s'établira jusqu'à au moins 1906 (dernier recensement où Honoré apparaît).

Elise Constance BESSON décède en décembre 1891. Elle laisse 6 enfants dont 3 ont moins de 16 ans. Honoré se remarie 1 an et 11 jours plus tard avec Augustine Sébastienne MAROT.
Honorine, seule majeure au moment du décès de sa mère, part vivre à Villers-Cotterêts.






Quitte t-elle le domicile familial pour que son père ait une bouche de moins à nourrir ? parce qu'elle ne s'entend pas avec la nouvelle épouse de son père ? ou bien s'était elle déjà laissé séduire par ce représentant de commerce nommé Joseph Ernest HEURTEUX ?


L'homme de l'ombre ...

Joseph Ernest HEURTEUX est né en 1846 à Saint Firmin (Oise). En 1868, à l'âge de 21 ans, il épouse Laurence Constance Alphonsine DUSAUTOY. Le couple vit à Avilly-St-Léonard, où ils donnent naissance à un garçon, qu'ils prénomment Joseph Ernest, comme le papa. Malheureusement cet enfant décédera à l'âge de 6 mois.
Je perd sa trace jusqu'en 1891, où je le retrouve aubergiste à Senlis. Il est recensé avec sa femme et une domestique, mais n'ont vraisemblablement pas d'enfants.

Le 15/10/1894, il est l'un des témoins cité dans l'acte de naissance de Gaston Ernest DUCHESNE (le grand-père de Papa). Honorine a 24 ans, elle est sans emploi. Joseph Ernest a 48 ans, il demeure à Villers-Cotterêts et est employé de commerce.

A partir de 1896, chaque recensement où je trouve Honorine, Joseph Ernest est là aussi. Honorine est tour à tour mentionnée comme marchande de vins, débitante de boissons, aubergiste. Joseph Ernest est son employé représentant de commerce.

Ils sont installés à Villeron (95) où naîtront les 3 sœurs de Gaston : 
  • Laure Elise le 2/10/1897
  • Mireille le 9/01/1900
  • et Andrée en 1903
Les filles comme Gaston portent le nom de leur mère. Joseph Ernest est cité comme témoin ou déclarant dans les actes de naissance des 2 premières filles. 
N'ayant pas encore obtenu l'acte de naissance de Andrée, je ne peux affirmer qu'il en soit de même pour elle. Mais il y a fort à parier tout de même.


Enfin libres ?

Cela est d'autant plus probable, qu'en consultant le recensement de Vémars (95) de 1911 (commune dans laquelle Gaston Ernest déclare être domicilié lors de son mariage en 1919), je découvre que le foyer compte un membre supplémentaire : Roger, né en 1908 à Villeron.
Mais Roger se nomme HEURTEUX, il a donc été reconnu par Joseph Ernest dont il est noté comme le fils.

Pourquoi Roger et pas les autres ?
Certainement parce qu'il n'a jamais divorcé de son épouse et que cette dernière est décédée en décembre 1906.
Son acte de décès mentionne qu'elle est l'épouse séparée de Ernest HEURTEUX.

Le voici donc veuf et par conséquent "libre" de refaire sa vie et d'avoir des enfants avec une autre femme que la sienne.


Reste des incertitudes

J'étais très contente de découvrir ce petit Roger car il confirme une partie des souvenirs que ma grand-mère m'a rapporté, à savoir que sa grand-mère paternelle vivait avec un homme dont le nom de famille était EUMOND avec qui elle a eu 2 enfants : 1 fille prénommé Andrée et un garçon s'appelant Roger. Le nom de famille du monsieur en question n'est pas le bon mais les prénoms sont là !

Ce qui me laisse un peu sur ma faim, c'est qu'Honorine est sensée être décédée avant Août 1919 selon l'acte de mariage des parents de ma grand-mère. Cette dernière étant née en 1922, il est donc impossible qu'elle se souvienne de son aïeule. Mais du coup ça explique que le nom de famille du monsieur ait été largement déformé ou confondu.

Il me reste encore à obtenir les actes de naissances des 2 derniers enfants d'Honorine, peut être leurs mariages et leurs décès ou même leurs enfants mais surtout trouver où et quand sont décédés Honorine ainsi qu'Honoré son père et Joseph Ernest.

Et enfin, je ne saurais jamais pourquoi mais Honorine était semble t-il surnommée Argentine (elle figure ainsi dans plusieurs recensements).
Cela évoquait il un tempérament de feu ?

jeudi 27 février 2014

Ce blog est pour Vous ...

Initiée à la généalogie il y a 7 ans environ par Maman qui effectuait des recherches sur ses ancêtres, j'ai débuté mes recherches sur ceux de Papa, décédé quelques années auparavant.

J'ai choisi de créer ce blog pour partager mes découvertes avec vous, ma famille.
Ce blog sera peut être l'occasion d'échanger, de vous souvenir d'une histoire, d'un détail, d'un lieu ou d'un prénom qui pourrait relancer certaines pistes ou comprendre mieux la vie de tel ou telle.

J'espère vous apprendre des choses sur nos ascendants et vous faire passer un agréable moment.

... ce blog est pour Nous !